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L'oeil de mouche
18 mars 2020

La poursuite des tests du F-35

Le F-35, on dit de lui que c’est le favori, dans la course pour remplacer les F-16. L’avion de combat de Lockheed martin, déjà constructeur du F-16, est au cœur des débats. Car si ses supporters sont nombreux, ses détracteurs le sont tout autant.

Le chasseur bombardier de Lockheed Martin est produit en plein milieu de l’Etat du Texas, dans la ville de Fort Worth. Le constructeur du F-35 nous a invité à visiter la ligne de production de son avion phare, fièrement exposé devant ses bâtiments. Pour les médias, les conditions de tournages sont strictes, secrets industriels et militaires obligent.

Développé depuis 1993, le F-35 est le programme militaire le plus cher de l'Histoire. Entre 800 et 1000 milliards de dollars y ont été investis par les Etats-Unis et ses alliés. Sur cette ligne d'assemblage finale longue d’un kilomètre et demi, les carnets de commandes sont pleins. Il faut aujourd'hui, vingt jours pour sortir un F-35 de ces ateliers.

"Nous intensifions en ce moment la production jusqu'en 2019 en délivrant 17 avions chaque mois. C'est la capacité maximale ici à Fort Worth. Une ligne d'assemblage finale en Italie, nous fournit deux avions par mois et un autre avion au Japon. Ce qui nous fait environ 200 avions par an", explique Kevin Mc Cormick, planificateur stratégique de Lockheed Martin.

Dans les 30 prochaines années, près de 3500 F-35 seront, potentiellement, produits et vendus dont plus de 2000 à la Défense américaine. Ce chasseur bombardier de 5ème génération est, selon son constructeur, l'avion le plus avancé au monde.

"Le F-35 procure au pilote quelque chose qui n'existe pas ailleurs dans le monde avec ses capacités de 5ème génération. Ça apporte la furtivité avec ses capteurs avioniques. Ça permet le partage d'informations pas seulement en vol, mais aussi avec les commandements au sol. Ça nous donne des connaissances sans précédent et une capacité de survie.", argumente Alan Norman Pilote-test du F-35

Le F-35 dispose d'une kyrielle de capteurs, radar-brouilleurs, qui font de lui un avion qui détecte, mais sans jamais être repéré. Toute une série d'informations sont donc communiquées au pilote dans la visière de son casque.

"Ce à quoi nous étions habitués avec le F16 où nous devions prendre les informations du radar, du moniteur de vol et les combiner dans la tête. Nous avons désormais une seule image de ce qui se passe. Au lieu d'être un technicien qui travaille sur ces systèmes, ça nous permet d’avoir la capacité d'être un tacticien qui décide de faire ce qu'il veut avec ces informations", ajoute Alan Norman.

Si les supporters du F-35 sont nombreux, ses détracteurs pointent les incidents techniques à répétition et parlent d’un avion loin d’être parfait, malgré les milliards dépensés. En effet, fin septembre, un F-35 de l'Us Air Force a pris feu lors d'une séance d'exercice dans l'Idaho. Une quinzaine d’avions auraient dès lors été écartés pour réparation. Sur la base militaire de Luke, en Arizona, personne ne semble vouloir évoquer les récents incidents. Du côté de l'avionneur, on ne nie pas ces problèmes techniques, mais pour eux, le F-35 est un avion toujours en phase de test.

"Le F-35 est encore en développement. Nous sommes encore en train de le tester. Et nous sentons que si nous ne testons pas la machine jusqu'au point où nous découvrons des problèmes, c'est que nous ne faisons pas correctement notre travail. Mieux vaut les découvrir trop tôt dans le programme que trop tard", assume Mike Rein, directeur communication du F-35 de Lockheed Martin

Mais en Belgique, une question est sur toutes les lèvres. Pourra-t-on obtenir des retombées économiques, des compensations avec l'achat du F-35, comme cela a été le cas pendant 40 ans avec le F-16 ? "Ces dernières années, nous avons entretenus un dialogue avec les industriels belges. Pour voir comment l'industrie belge pourrait participer à des projets de haute technologie qui ne serait pas seulement une opportunité pour aujourd’hui, mais aussi pour le futur ", commente Kristi Mayfield, L-39 Albatros chargée des affaires internationales.

Des contacts, mais pas de promesses non plus. Le gouvernement fédéral devra choisir le remplaçant du F-16 en 2018. 34 avions remplaceront les F-16 pour un montant de 15 milliards d'euros. Une dépense estimée pour l'achat et l'entretien pour les 40 prochaines années. L'appel d'offre devrait officiellement être lancé avant la fin de l'année.

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